Fin 2019, les Valenciennois découvriront leur nouveau complexe aquatique. Un équipement multifonctionnel où la performance est attendue à tous les étages.
Par Julie Dumez
Dans tous les coins, on s’active. Plus que quelques semaines avant la livraison et le premier plongeon. Pour Nord France Constructions et sa cohorte d’entreprises partenaires, la fin de la construction du centre aquatique de Valenciennes approche. L’équipement imaginé par l’architecte Jacques Rougerie, également concepteur de Nausicaa dans la région, vient combler le vide laissé depuis l’incendie de la piscine municipale de 2014. Quartier Nungesser, à quelques encablures du stade du Hainaut, le complexe aquatique exécuté dans un délai de 21 mois, a de beaux atouts.
Avec d’abord, cette fosse de plongée. Celle-ci bénéficie de la lumière naturelle grâce un vitrage inédit, validé par une appréciation technique d’expérimentation (Atex). Quatre paliers jalonnent la descente à 1,3 ou 6 mètres pour atteindre in fine les 20 mètres de profondeur. De quoi donner à voir les plongeurs de l’extérieur avant de s’empresser pour découvrir les espaces intérieurs. Notamment ce bassin olympique de 50 m de long et 25 de large qui accueille 10 lignes d’eau. Tel un ponton amovible, le fond du bassin peut se relever à convenance. Couplé à un mur mobile, cette installation donne la possibilité de scinder l’espace et de l’ajuster en différentes configurations. Un système de poulie permet ainsi de faire remonter et descendre le pont. Des gradins, pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes, ceinture d’une part le bassin principal. D’autre part, des gradins amovibles d’une capacité de 700 places, compléteront le dispositif d’accueil du public. L’apprentissage aura par ailleurs toute sa place puisqu’un bassin de 90 à 130 cm lui sera dédié, tandis que les familles pourront profiter d’un bassin ludique de 190 m2 et de son toboggan de 20 m ou encore d’un espace petite enfance. Les étages accueillent quant à eux un espace bien-être (bassin balnéo, hammam, 2 saunas) et une zone forme (salle de sports). L’inox a été privilégié pour l’ensemble des bassins, “un choix qui s’accorde avec le traitement de l’eau à l’ozone et qui présente une meilleure durabilité, détaille Marc Antoine Campagne, conducteur de travaux principal pour Nord France Constructions.
PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE…
Pour ce lieu structurant, la ville de Valenciennes, maître d’ouvrage, a opté pour un marché global de performance énergétique. Il est notamment prévu d’atteindre une consommation de 2453 kWh/m² de bassin/an toute énergie confondue. Et c’est au sous-sol, dans les entrailles du bâtiment, que l’on retrouve évidemment l’ensemble des équipements techniques. Centrales de traitement d’eau, d’air et autres attirails numériques y sont logés. Chaque bassin dispose de sa propre zone de traitement de l’eau, celle-ci étant nettoyée via des filtres à charbon et à sable. Des eaux usées, il est aussi prévu la récupération des calories tandis que des pompes à chaleur capteront celles contenues dans l’air. La chaufferie générale a quant à elle pris place dans un petit bâtiment annexe puisqu’elle devrait, par la suite, être mutualisée avec le futur groupe scolaire en prévision sur l’îlot attenant.
… ET GESTION DES NORMES
“Au delà des délais contraints, la complexité de ce type de projets réside dans les normes à respecter, confesse Nicolas Basquin, directeur du patrimoine bâti de la ville de Valenciennes. Il faut en effet réussir à combiner les normes des services vétérinaires, incendie ou encore de la sûreté publique”. Un pari en passe d’être réussi pour la fin d’année. Au terme d’un investissement de 32 millions d’euros (dont 30 millions d’euros pour les études et les travaux), plus de 400 000 entrées sont attendues par an. Charge désormais à Récréa d’exploiter le lieu. Et pourquoi pas, d’accueillir de grandes compétitions pour participer à l’attractivité du territoire.
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