Moteurs… Action ! Pour le nouveau bâtiment du campus située à la Plaine Images. A l’horizon 2023, l’école d’arts numériques ARTFX se déploiera sur le site de Roubaix-Tourcoing. Un vaste projet mené par le cabinet parisien Valode & Pistre Architectes.
La Plaine Images le voit déjà en haut de l’affiche. En 2023, le nouvel écrin du campus trônera en face du studio national Le Fresnoy, à la frontière entre Roubaix et Tourcoing, avec comme vedette : l’école ARTFX. Dans ce décor d’ancienne friche industrielle reconvertie en haut lieu de l’Image, l’établissement fait figure de fierté pour la région Hauts-de-France, la Métropole Lilloise, les villes de Roubaix et Tourcoing, Pictanovo, la Plaine Images et Hello Lille qui ont contribué à son implantation en 2020. Créée en 2004 à Montpellier, elle fait partie des 10 meilleures écoles d’animation et d’effets visuels sur le podium mondial selon le classement The Rookies 2020.

Si la première rentrée a accueilli une centaine d’étudiants en octobre 2020 dans le bâtiment Jacquard, l’école vise un effectif de croisière porté à 450 étudiants, face à la demande croissante des industries du cinéma et du jeu. Pour répondre à ces objectifs, une extension de 1 000 m2 sera réalisée pour accueillir leur nombre croissant avant de les faire transiter dans un projet neuf et ambitieux. Estimé à 37 millions d’euros, il est porté par un Art Développement, un consortium d’investisseurs privés monté et présidé par Gilbert Kiner, président et fondateur d’ARTFX. Opalia, situé à Montpellier est quant à lui le promoteur et maître d’ouvrage du projet.
C’est le cabinet parisien Valode & Pistre Architectes qui a été choisi pour créer « cet écrin pour accueillir toute l’activité de l’école », résume Benoit Rivet, architecte en charge du projet. En 2023, ce campus déployé sur près de 18 000 m² de surface sera composé de l’école et de logements pour étudiants. Avec plusieurs enjeux : « Intégrer sur un site existant, une architecture homogène, car un campus est un lieu de vie, comptant ces deux activités : école et résidence tout en les différenciant », poursuit-il.

Avec une entrée principale au cœur du parc, l’ensemble est recouvert d’une grande peau métallique, clin d’œil à l’histoire du parc, perforée pour y laisser entrer la lumière naturelle. Elle joue le fil conducteur entre les deux axes du projet.
– Côté résidence, le bâtiment comptera 500 chambres, avec des studios classiques mais aussi des espaces partagés innovants, lieux de coliving et des foyers. « Les logements sont comme des béguinages superposés avec des coursives extérieures et des patios intérieurs, espaces de rencontres pour les étudiants », décrit Benoît Rivet.
– Côté école, l’établissement s’étendra sur 6 000 m2 avec : des salles de cours transformables ; un espace de studios d’enregistrement de 400 m2 divisible en deux avec gradins pour accueillir des événements extérieurs ; un vaste atrium baigné de lumière naturelle, prolongement des salles de cours ; deux espaces ouverts sur la ville : une salle de projection et une salle polyvalente. « L’ouverture sur la ville était une volonté dans ce projet avec un accès aux salles d’auditorium, au cinéma, à des boutiques, des services, une cafétaria… », énumère l’architecte. Une ouverture d’ailleurs renforcée par des façades donnant vue sur l’intérieur du bâtiment.

Rendez-vous donc en 2023 pour la sortie de ce campus qui sera le centre de R&D du cinéma, de l’animation et des jeux vidéos du futur.
Crédit photo image bannière : Valode & Pistre